Elle se plie en 3 …et moi en 4 pour me la payer
Elle c’est la urban bike de chez Décathlon
Chronologie des faits :
Fier propriétaire d’une voiture depuis 6 ans, elle avait 12 ans quand je l’ai rencontrée pour la première fois et moi je n’avais mon permis que depuis 3 ans, on peut dire que c’est une cougar, et qu’elle adore qu’on la prenne par le volant pour la traîner partout dans la ville, sauf que moi je ne suis pas chaud pour conduire tous les jours, je suis du genre à la (dé)monter qu’une fois par semaine, comme un bon vieux couple à la retraite, elle en eut marre, le COVID n’a pas aidé, elle est restée seule et moi tout autant pendant des mois, ce qui a fait des dégâts surtout quand le ciel lui est tombé sur la tête, la vitre d’un voisin du 8éme étage pour être plus précis, puis quelques semaines plus tard des débris de travaux, ce qui lui a coûté un pare-brise et quelques rides à gauche à droite…c’était l’incident de trop……
« We need to talk » furent ses mots, le reste ne fut qu’un long discours sur combien elle m’aimait mais que nos chemins se séparent, elle est répartie dans les bras d’un homme de son âge, qui selon elle la comprendra mieux …et depuis, sans rancune, je lui souhaite tout le bonheur du monde.
Et c’est là que m’est venue l’idée d’un vélo, lui au moins, je peux le ramener à la maison, le présenter à mes parents, il dormira avec moi dans la même chambre, en sécurité, ne prend pas trop de places, ne fait pas de bruit quand je le démarre, c’est sa faible contribution à l’environnement …..nos premières semaines furent ..magnifiques, à faire des tours, on allait voir la famille, qui eux aussi l’ont bien accueilli, il s’entend bien avec la voiture familiale, qui l’a accepté le coffre grand ouvert, je l’ai présenté à mes amis aussi qui ont ramené leurs campagnes, doubles dates comme on dit, malheureusement les couples Homme/Vélo ne sont pas acceptés partout, bon nombre d’établissements, m’acceptent, mais pas lui et, mon amour ne me permet pas de le laisser seul, je ne retiendrais en mémoire que nos longues balades dans les rues de casablanca, de nos journées à la plage, de cette force physique que cet amour de vélo m’a donnée, à force de le transporter à la seule « force » de mes bras.
Notre relation est en ce moment en froid, en raison de la pandémie et du fait que l’on ne sort plus ensemble depuis un moment, mais je suis optimiste ….des jours meilleurs sont sur le chemin.